L’écart de mère #1

Si il y a bien une chose qui m’horripile au plus haut point, se sont ces parents qui se donnent le droit d’avoir un avis sur tout et qui pensent savoir. TOUT savoir.

Est ce qu’on deviendrait parfaites à partir du moment ou nous mettons bas (oui la vache m’inspire la tout de suite pas vous?)?

Est ce que les erreurs nous deviennent interdites avec le pack de la parentalité?

N’avons nous pas le droit de craquer parfois et de faire des choses dont nous avons honte après? Des choses qui nous font culpabiliser pendant des jours? Cela nous appartiens non? Ce truc qui nous ronge et qui nous donne déjà bien du tracas.

Je vous laisse lire ce post d’une blogueuse que je ne connais pas personnellement et que je commence tout juste à lire. Et si vous êtes dans le même état que moi après cela, revenez ici j’ai quelque chose à vous proposer.

Alors? Vous vous sentez comment? Vous n’avez pas envie de vous lâcher la? Cela ne vous donne pas encore plus envie de déverser toutes ces choses que vous faites en mauvaise mère? Avec cette épée de Damoclès alias l’enquête sociale qui plane sur votre tête plusieurs fois par semaine? Quand vous êtes fatiguée, quand vous êtes seule ou juste parce que vous avez passer une journée de merde au travail!

Et bien j’ai décidé de le faire. Je vous promet qu’aussi souvent que je fais quelque chose qui me tue mais que je fais parce que, parfois, oui, on sort de nous et on regrette juste après, je le publierai ici. Chaque fois que je fais un truc qui m’enferme dans ma tête parce que j’ai honte, parce que je voudrais retourner en arrière, parce que c’est rien mais faudrait pas le refaire, parce que putain ça m’a fait du bien mais, et si après elle a peur de moi? Et si mon Poupon ne m’aimait plus à cause de ça?

Je dis pas qu’il faille tout dédramatiser. Il y a des choses graves qui sont faites et il faut apprendre à ne plus les faire, à vivre avec ce qu’on a subit plus jeune dur ou moins dur et ce qu’on voudrait ne pas réitérer. Mais, allez, il faut en parler sinon on fait quoi? On reste dans nos silences et nos troubles et on fait toutes une dépression?

J’ouvre le bal.

La semaine dernière Poupon a eu une gastro pendant la nuit. C’est donc tout naturellement que je l’ai prise dans mon lit pour pouvoir la faire délicatement rendre, toutes les demies heures, hors de mes doux draps. La journée qui suivie fut passée toujours dans le même lit entre siestes, lectures et dessins animés. Le soir même après quelques difficultés, elle accepte de faire à nouveau dodo seule dans son nid douillet. Mais le lendemain, au moment de la sieste, un monstre se réveille. Elle veut ABSOLUMENT (ça m’a l’air même vitale dans ces moments la) dormir dans MON lit.

« Je veux dormir dans ton lit »

Non, tu n’es plus malade, il y a le lit de maman et le lit de Poupon tu le sais très bien.

« Je veux dormir dans ton lit »

Non Poupon.

« Je veux dormir dans ton lit »

Silence

« Maman pourquoi tu parles pas? »

« Je veux dormir dans ton lit » 75 ème fois et une demie heure plus tard (et franchement je n’exagère même pas)

Je sors de mon lit en furie. Je voulais dormir, je voulais du silence, je voulais me retrouver avec moi. Aucunes de ces raisons n’étaient vraiment valables pour m’énerver à ce point si ce n’est la répétition de cette phrase qui me rendait folle. J’aurais du lui dire « Ok on fait pas de sieste, visiblement tu n’es pas fatiguée, trouvons un jeu tranquille à faire ». Non au lieu de ça je me suis levée, je suis allée près de son lit et je lui ai hurlé dessus comme jamais.

Puis j’ai attrapé sa couette que j’ai fait voler sur elle comme pour la fouetter, puis j’ai pris son doudou que je lui ai balancé violemment à coté de sa tête. Je pense que si j’étais sortie de mon corps et que j’avais vu cette scène, j’aurais d’abord flipper puis ris jaune puis flipper. Je devais être complètement ridicule et Poupon devait être complètement apeurée.

J’ai balancé (délicatement si je puis dire) des livres sur son tout petit corps en lui disant de lire et de se taire et je suis partie me recoucher.

A quoi ça a servit? A me défouler et à faire taire ma fille. Mais sous peine de quoi? Qu’elle me craigne? Qu’elle sursaute à chaque fois que je suis fâchée et que je m’approche d’elle? C’est pas mon but mais pourtant, à ce moment la, c’était la chose que j’ai été capable de faire.

J’aurai pu m’enfermer dans la cuisine et me calmer aussi. Et puis si j’avais été meilleure, et puis si et puis ça.

Purée ça se saurait si tout le monde était parfait? Le monde serait aussi merdique que maintenant si c’était le cas?

Donc, si vous avez besoin de dire des faits qui se sont passés chez vous, de vous exprimer sur quelque chose qui vous mine, faites le!

Si vous souhaitez le faire ici, je vous invite à me laisser un commentaire et on dédramatise ensemble qu’en pensez vous? 🙂

PS: la photo n’est pas de moi mais je trouvais qu’elle illustrait bien l’article! C’est une photo en libre service donc pas de crédit!

7 réflexions au sujet de « L’écart de mère #1 »

  1. Haaaa! Comme ça fait du bien de te lire…
    On se sent moins seule au monde!
    Car moi aussi je me suis souvent (oui ils sont plusieurs et plus grands, lol!) Dans des états secondaires intenses…. digne d’une parfaite névrosée à tendance maniaco-dépressive!

    Ce sentiment troublant que nous ressentons très souvent! « J’en peux plus… j’aimerai être seule, me retrouver, plus entendre Maman, par ci… Maman par là… Arrrgggggg!!!! »
    Mais que tu réalises que sans eux tu ne serais plus rien du tout… que tu ne te vois plus vivre ta vie sans tes enfants qui te rendent à la fois dingue de rage et à la seconde suivante dingue d’amour!
    Merci pour ta lecture! 😉

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  2. Que ça fait du bien de lire ça, cela m’est souvent arrivé (oui je dis souvent parce que la plus grande à 9 ans et elles sont deux) donc forcément ça fait quelques craquages, c’est vrai que ça ne sert pas forcément à grand chose mais parfois on ne peut pas mieux faire, on n’est pas surhumain et puis si tu compares avec le nombre de fois où dans la même situation tu l’as réconforté et pris dans ton lit tu verras que finalement tu es une bonne mère attentionnée.

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    1. Oui vu comme ça je suis pas mal en fait! 🙂 Il faut que je pense, effectivement, aux nombres de fois ou je ne m’énerve pas! Et heureusement c’est la plupart du temps comme ça. Merci toi aussi tu m’a fait du bien 🙂

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  3. Aïe aïe aïe! Je me reconnais dans ton article! Bientôt trois mois que ma fille dort dans notre lit malgré les avertissements de ma mère : » tu vas le regretter  »’
    Effectivement. Pas facile de gérer tout ça! En tous cas, merci pour ton témoignage!
    Si les tribulations d’une maman à la campagne t’intéressent, viens jeter un oeil sur mon blog!
    À bientôt!

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    1. Oh que oui ça m’intéresse ! Je suis passée sur ton blog et c’est une vraie bouffée d’air frais! 🙂 Merci !!!! Ma fille a dormi pas mal de temps avec nous jusqu’à ses trois mois. La moitié de la nuit après le biberon de nuit. Et elle dort très bien seule maintenant! 🙂 Jamais eu aucun soucis la dessus! Si ça peut te rassurer…. Après chaque enfant est différent évidement! A bientôt !!!

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